Revue de littérature : Intérêt de la prise en charge kinésithérapique des douleurs pelviennes chez la femme atteinte d’endométriose.
Le niveau de preuve de ces études étant intermédiaire, cette revue de littérature a une recommandation de grade B selon le grade de recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS).
L’endométriose est une pathologie gynécologique très fréquente qui touche une femme sur dix1Endométriose : des recommandations relatives à sa prise en charge ⋅ Inserm, La science pour la santé. (s. d.). Inserm. https://www.inserm.fr/actualite/endometriose-recommandations-relatives-sa-prise-en-charge/. C’est une maladie chronique hormono-dépendante caractérisée par la présence anormale de tissu endométrial hors de la cavité utérine.
Il existe 3 types d’endométriose selon la localisation des lésions :
- Endométriose superficielle
- Endométriose ovarienne
- Endométriose profonde
L’étiologie de l’endométriose
L’étiologie exacte de l’endométriose reste inconnue. Plusieurs hypothèses existent :
- La théorie du reflux menstruel est la plus communément acceptée actuellement2J. A. Sampson, “Peritoneal endometriosis due to the menstrual dissemination of endometrial tissue into the peritoneal cavity,” Am. J. Obstet. Gynecol., vol. 14, no. 4, pp. 422–469, 1927, doi: 10.1016/ s0002- 9378(15)30003-x.. Cela suppose que lors des menstruations, une partie du sang menstruel ne s’écoule pas par le vagin mais reflue vers les trompes et inonde la cavité péritonéale. Il y a par la suite l’adhésion de ces cellules avec prolifération locale et angiogenèse. Nous parlons de menstruation rétrograde.
C’est un processus physiologique qui se produit chez 90% des femmes, mais c’est seulement chez 10% d’entre elles que cela va former des lésions endométriosiques. Cette hypothèse a été appuyée par le fait, qu’à plusieurs reprises, il a été retrouvé du sang menstruel dans le cul de sac de douglas lors de laparoscopie3N. Bourdel, A. Comptour, P. Chauvet, and M. Canis, “Douleurs et endométriose Pain and endometriosis MOTS CLÉS,” Douleurs Évaluation-Diagnostic-Traitement, vol. 21, pp. 3–10, 2020, doi: 10.1016/ j.douler.2019.11.001.
- Il existe aussi la théorie métaplasique, elle repose sur des données embryologiques. En effet, les canaux müllériens et le péritoine pelvien dérivent du même épithélium. Cela suppose que l’épithélium cœlomique (tissu du péritoine qui recouvre les organes de la cavité abdominale) pourrait se transformer en tissu endométrial. Il contiendrait des cellules pluripotentes qui pourraient subir une transformation métaplasique en un autre tissu et notamment en tissu endométrial. Cette théorie expliquerait les cas d’endométriose sans reflux menstruel, ou les rares cas d’endométriose chez l’homme4L. Velemir et al., “Physiopathologie de l’endométriose,” EMC – Gynécologie, vol. 3, no. 3, pp. 1–16, 2008, doi: 10.1016/s0246-1064(08)44636-4.
- Enfin, la théorie de l’induction découle de la théorie précédente, elle impliquerait des facteurs immunologiques, endogènes et biochimique dans cette transformation métaplasique5L. Velemir et al., “Physiopathologie de l’endométriose,” EMC – Gynécologie, vol. 3, no. 3, pp. 1–16, 2008, doi: 10.1016/s0246-1064(08)44636-4.
Cependant, ces hypothèses n’expliquent en aucun cas, les différentes localisations extra-pelviennes (pulmonaires, cérébrales, rénales, …). C’est pour cette raison qu’a été évoquée une possible dissémination par voie lymphatique ou sanguine.
- Il existe des endométrioses iatrogènes, se développant suite à une intervention chirurgicale comme une césarienne ou après une épisiotomie6E. Daraï, S. Ploteau, M. Ballester, and S. Bendifallah, “Endométriose : physiopathologie, facteurs génétiques et diagnostic clinique,” Press. Medicale, vol. 46, no. 12P1, pp. 1156–1165, 2017, doi:10.1016/j.lpm.2017.10.003.
Les symptômes de l’endométriose
Les symptômes de l’endométriose sont peu spécifiques et très variés selon les femmes. Cependant, sont fréquemment associées7N. Bourdel, A. Comptour, P. Chauvet, and M. Canis, “Douleurs et endométriose Pain and endometriosis MOTS CLÉS,” Douleurs Évaluation-Diagnostic-Traitement, vol. 21, pp. 3–10, 2020, doi: 10.1016/ j.douler.2019.11.001 :
- Une dysménorrhée
- Une dyspareunie profonde et/ou superficielle
- Des douleurs pelviennes chroniques
La douleur provoquée par l’endométriose est complexe et fait intervenir plusieurs mécanismes : inflammatoire, nociceptif, neuropathique, neuro-vasculaire et hormonal. La principale activation du système nerveux central est d’origine mécanique lorsque les lésions endométriosiques infiltrent les nerfs avoisinants.
Un phénomène d’hypersensibilisation centrale peut être provoqué par une inflammation neurogène, elle-même déclenchée suite à un bombardement nociceptif chronique sur le système nerveux central8A. WaAer, J. J. Labat, R. Robert, T. Riant, and M. Guérineau, “Physiopathologie des douleurs pelvi-périnéales,” Douleur Analg., vol. 20, no. 3, pp. 117–127, 2007, doi: 10.1007/s11724-007-0048-1. Il est essentiel de le considérer pour comprendre la douleur chronique. La durée moyenne pour établir le diagnostic de l’endométriose est de 4 à 10 ans.
Prise en charge kiné de l’endométriose
La prise en charge de l’endométriose est pluridisciplinaire. Médicamenteuse pour la gestion de la douleur et chirurgicale lorsque l’endométriose est profonde avec beaucoup d’adhérences. Un accompagnement psychologique est également proposé – point essentiel car cette pathologie a un impact important sur la vie sociale, la vie de couple ainsi que les relations sexuelles des patientes.
Une prise en charge complémentaire pour améliorer la gestion de la douleur est possible. La kinésithérapie offre de nombreuses techniques qui peuvent être utilisées dans la prise en charge de l’endométriose :
Le relâchement myofascial
Le relâchement myofascial est très répandu. Il s’agit de travailler sur les triggers points des muscles (principalement) concernés :
- Les muscles élévateurs de l’anus
- Les muscles piriformes
- Les obturateurs internes
Cela permet de relâcher les tensions et diminuer la sensation de douleur9E. Daraï, S. Ploteau, M. Ballester, and S. Bendifallah, “Endométriose : physiopathologie, facteurs génétiques et diagnostic clinique,” Press. Medicale, vol. 46, no. 12P1, pp. 1156–1165, 2017, doi:10.1016/j.lpm.2017.10.003.
L’activité physique
L’activité physique est également utilisée, et plus précisément le yoga. Cette discipline vise la détente du corps et de l’esprit en travaillant sur la respiration. Elle permet l’assouplissement musculaire par la régulation des tensions et favorise la tonification des muscles profonds. Le yoga et la kinésithérapie ont des objectifs communs qui consistent à maintenir ou rétablir la santé par le mouvement10E. A. Pastore and W. B. Katzman, “Recognizing Myofascial Pelvic Pain in the Female Patient with Chronic Pelvic Pain,” JOGNN – J. Obstet. Gynecol. Neonatal Nurs., vol. 41, no. 5, pp. 680–691, 2012, doi: 10.1111/ j.1552-6909.2012.01404.x.
La relaxation musculaire progressive
La relaxation musculaire progressive fait partie des techniques existantes pour la gestion des douleurs notamment chroniques. Elle consiste à demander au patient de contracter des groupes musculaires puis de les relâcher afin de diminuer les tensions physiques et mentales. Les gros groupes musculaires sont ciblés en premier car ce sont les plus faciles à sentir, puis cette technique se dirige progressivement vers les plus petits groupes musculaires11E. Rivest-Gadbois and M. H. Boudrias, “What are the known effects of yoga on the brain in relation to motor performances, body awareness and pain? A narrative review,” Complement. Ther. Med., vol. 44, no. August 2018, pp. 129–142, 2019, doi: 10.1016/j.cAm.2019.03.021.
L’électrothérapie
L’électrothérapie et plus précisément la neurostimulation électrique transcutanée (TENS) est connue pour être utilisée dans les cas de douleurs aiguës ou chroniques dans diverses pathologies. Dans notre cas, elle est appliquée au niveau du bas de l’abdomen et de la région sacrale. Les électrodes sont placées en projection de la douleur maximale ou sur des points d’acupuncture. En fonction de la position des électrodes sur le corps, les réglages de l’intensité et de la fréquence seront différents12A. Conrad and W. T. Roth, “Muscle relaxation therapy for anxiety disorders: It works but how?,” J. Anxiety Disord., vol. 21, no. 3, pp. 243–264, 2007, doi: 10.1016/j.janxdis.2006.08.001.
Le massage
Le massage, intra- ou extra-vaginal permet la mobilisation de l’ensemble des tissus, la libération des adhérences, le relâchement musculaire, ainsi qu’une réappropriation corporelle de la zone douloureuse pour viser un état de tension somatique et psychique moindre13J. Tam, C. Loeb, D. Grajower, J. Kim, and S. Weissbart, “Neuromodulation for Chronic Pelvic Pain,” Curr. Urol. Rep., vol. 19, no. 5, pp. 1–9, 2018, doi: 10.1007/s11934-018-0783-2.
Ces différentes techniques entrent dans la prise en charge globale et peuvent être ajustées aux profils des patientes selon leurs gestions de la douleur ainsi que leurs niveaux de qualités de vie.
Résultats de la revue de littérature
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Sur les 5 études inclues, 4 ont des interventions différentes.
– La 1ère étude évalue l’efficacité du yoga sur les douleurs que provoque l’endométriose14M. Sillem, I. Juhasz-Böss, I. Klausmeier, S. Mechsner, F. Siedentopf, and E. Solomayer, “Osteopathy for Endometriosis and Chronic Pelvic Pain – A Pilot Study,” Geburtshilfe Frauenheilkd., vol. 76, no. 9, pp. 960– 963, 2016, doi: 10.1055/s-0042-111010.
– 2 études évaluent l’efficacité du TENS sur la douleur et la qualité de vie 15A. V. Gonçalves, N. F. Barros, and L. Bahamondes, “The PracAce of Hatha Yoga for the Treatment of Pain Associated with Endometriosis,” J. Altern. Complement. Med., vol. 23, no. 1, pp. 45–52, Jan. 2017, doi:10.1089/acm.2015.034316T. A. A. Mira, P. C. Giraldo, D. A. Yela, and C. L. Bene•-Pinto, “EffecAveness of complementary pain treatment for women with deep endometriosis through Transcutaneous Electrical Nerve SAmulaAon (TENS): Randomized controlled trial,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 194, pp. 1–6, 2015, doi:10.1016/j.ejogrb.2015.07.009.
– La 4ème étude évalue l’efficacité de la relaxation progressive musculaire sur l’anxiété et la douleur17T. A. A. Mira, D. A. Yela, S. Podgaec, E. C. Baracat, and C. L. Bene•-Pinto, “Hormonal treatment isolated versus hormonal treatment associated with electrotherapy for pelvic pain control in deep endometriosis: Randomized clinical trial,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 255, pp. 134–141, 2020, doi:10.1016/j.ejogrb.2020.10.018.
– La dernière étude évalue l’efficacité de la thérapie manuelle (massage, thérapie des fascias) sur le relâchement des muscles élévateurs de l’anus et sur la douleur18L. Zhao, H. Wu, X. Zhou, Q. Wang, W. Zhu, and J. Chen, “Effects of progressive muscular relaxation training on anxiety, depression and quality of life of endometriosis patients under gonadotrophin-releasing hormone agonist therapy,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 162, no. 2, pp. 211–215, 2012, doi: 10.1016/j.ejogrb.2012.02.029.
Une moyenne de 6/10 sur le score PEDro a été calculée. Le principal biais est un biais de performance, dû au fait que la mise en aveugle n’a pas été respectée concernant les sujets, les thérapeutes et les examinateurs.
Concernant le critère de jugement principal, la douleur, 2 études ont eu des résultats statistiquement significatifs (p < 0,05) et cliniquement pertinents (taille de l’effet supérieure au « MCID : minimal clinically important difference » et en cohérence avec l’intervalle de confiance).
Il s’agit des études qui évaluent la TENS (neurostimulation électrique transcutanée) et la relaxation progressive musculaire19T. A. A. Mira, P. C. Giraldo, D. A. Yela, and C. L. Bene•-Pinto, “Effectiveness of complementary pain treatment for women with deep endometriosis through Transcutaneous Electrical Nerve SAmulaAon (TENS): Randomized controlled trial,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 194, pp. 1–6, 2015, doi:10.1016/j.ejogrb.2015.07.00920L. Zhao, H. Wu, X. Zhou, Q. Wang, W. Zhu, and J. Chen, “Effects of progressive muscular relaxaAon training on anxiety, depression and quality of life of endometriosis paAents under gonadotrophin-releasing hormone agonist therapy,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 162, no. 2, pp. 211–215, 2012, doi: 10.1016/j.ejogrb.2012.02.029.
A propos du critère de jugement secondaire, seulement 4 études l’évaluent (Del Forno et al. ne l’évalue pas). Aucun des résultats n’est statistiquement significatif et cliniquement pertinent.
Prise en charge kiné de la douleur de l’endométriose
Concernant la prise en charge de la douleur, deux études ont eu des résultats statistiquement significatifs et cliniquement pertinents : il s’agit des études qui évaluent la TENS et la relaxation progressive musculaire21T. A. A. Mira, P. C. Giraldo, D. A. Yela, and C. L. Bene•-Pinto, “Effectiveness of complementary pain treatment for women with deep endometriosis through Transcutaneous Electrical Nerve SAmulaAon (TENS): Randomized controlled trial,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 194, pp. 1–6, 2015, doi:10.1016/j.ejogrb.2015.07.00922L. Zhao, H. Wu, X. Zhou, Q. Wang, W. Zhu, and J. Chen, “Effects of progressive muscular relaxaAon training on anxiety, depression and quality of life of endometriosis paAents under gonadotrophin-releasing hormone agonist therapy,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 162, no. 2, pp. 211–215, 2012, doi: 10.1016/j.ejogrb.2012.02.029. Ainsi, la prise en charge kinésithérapique présente l’avantage d’être :
- Peu coûteuse
- Peu d’effets secondaires (sauf allergie au gel)
- Peu contraignante
- Et avec balance bénéfices/risques favorable (pas de risques démontrés avec quelques résultats concluants).
L’absence d’un protocole précis de kinésithérapie pour la prise en charge des douleurs pelviennes provoque beaucoup d’hétérogénéité dans les pratiques professionnelles et dans la fiabilité des résultats cliniques.
L’HAS ne recommande pas la kinésithérapie comme prise en charge complémentaire de l’endométriose23S. Del Forno A. Arena V. Pellizzone J. Lenzi D. Raimondo L. Cocchi R. Paradisi A. Youssef P. Casadio R. Seracchioli, “Assessment of pelvic floor muscles with 3D/4D transperineal ultrasound in women with deep infiltrating endometriosis and superficial dyspareunia treated with pelvic floor muscle physiotherapy: a randomized controlled trial,” 2021, doi: 10.1002/uog.23590 . Cette revue de littérature montre un rapport bénéfices/risques favorable dans la prise en charge kinésithérapique de la douleur provoquée par l’endométriose. Étant donné le peu de contre indications et d’effets secondaires, il serait intéressant de développer un protocole de prise en charge kinésithérapie précis et reproductible. Cela pourrait permettre d’effectuer de nouvelles études et peut-être obtenir des résultats concluants afin de diminuer les douleurs pelviennes de ces nombreuses femmes.
Analyse de la revue de littérature
Les populations sont similaires dans toutes les études. Les échantillons sont faibles (allant de 22 femmes à 101 femmes sélectionnées) ce qui est peu représentatif de la population générale.
Au total, 297 femmes ont participé à ces études. Toutes étaient en âge de se reproduire, c’est-à-dire âgées de 18 et 50 ans. Elles devaient toutes être diagnostiquées d’une endométriose par laparoscopie ou échographie. Toutes devaient également avoir des douleurs pelviennes chroniques.
Les critères d’exclusions n’étaient pas tous équivalents, mais excluaient les autres pathologies gynécologiques, les traumatismes, les grossesses et tout autre évènement pouvant influencer sur l’endométriose et donc sur les traitements.
Les interventions sont très hétérogènes. Seulement deux études sur 5 ont une intervention commune qui est la TENS. Elles évaluent toutes la douleur, et quatre des études évaluent la qualité de vie. La mise en comparaison était donc difficile.
Concernant le critère de jugement principal, sur ces 5 études, seulement deux ont des résultats statistiquement significatifs et cliniquement pertinents sur la diminution des douleurs. Toutes avaient des résultats statistiquement significatifs mais il était impossible de conclure de la pertinence clinique pour les 3 autres études, qui sont soit en dessous du MCID, soit ont un intervalle de confiance trop large ce qui laisse un doute sur la réelle efficacité du traitement.
Il était difficile de comparer ces résultats du fait de l’hétérogénéité de ces études. En ce qui concerne le critère de jugement secondaire, sur 4 des études, seulement 2 ont des résultats statistiquement significatifs. En revanche, pour ces deux études il est difficile de conclure sur les bienfaits des traitements sur la qualité de vie des femmes atteintes d’endométriose (non cliniquement pertinents).

– Aujourd’hui : activité libérale à la Martinique en tant qu’assistante
– Début de carrière en service de réanimation à l’hôpital de la Timone jusqu’à novembre 2022.
– Diplômée en 2021 après 2 ans d’apprentissage à l’hôpital de la Timone adulte.
Formations :
– Kiné respiratoire et Ventilation artificielle (Mr. Maffei 2021)
– Rééducation des troubles de la déglutition (2022)
Références
- 1Endométriose : des recommandations relatives à sa prise en charge ⋅ Inserm, La science pour la santé. (s. d.). Inserm. https://www.inserm.fr/actualite/endometriose-recommandations-relatives-sa-prise-en-charge/
- 2J. A. Sampson, “Peritoneal endometriosis due to the menstrual dissemination of endometrial tissue into the peritoneal cavity,” Am. J. Obstet. Gynecol., vol. 14, no. 4, pp. 422–469, 1927, doi: 10.1016/ s0002- 9378(15)30003-x.
- 3N. Bourdel, A. Comptour, P. Chauvet, and M. Canis, “Douleurs et endométriose Pain and endometriosis MOTS CLÉS,” Douleurs Évaluation-Diagnostic-Traitement, vol. 21, pp. 3–10, 2020, doi: 10.1016/ j.douler.2019.11.001
- 4L. Velemir et al., “Physiopathologie de l’endométriose,” EMC – Gynécologie, vol. 3, no. 3, pp. 1–16, 2008, doi: 10.1016/s0246-1064(08)44636-4
- 5L. Velemir et al., “Physiopathologie de l’endométriose,” EMC – Gynécologie, vol. 3, no. 3, pp. 1–16, 2008, doi: 10.1016/s0246-1064(08)44636-4
- 6E. Daraï, S. Ploteau, M. Ballester, and S. Bendifallah, “Endométriose : physiopathologie, facteurs génétiques et diagnostic clinique,” Press. Medicale, vol. 46, no. 12P1, pp. 1156–1165, 2017, doi:10.1016/j.lpm.2017.10.003
- 7N. Bourdel, A. Comptour, P. Chauvet, and M. Canis, “Douleurs et endométriose Pain and endometriosis MOTS CLÉS,” Douleurs Évaluation-Diagnostic-Traitement, vol. 21, pp. 3–10, 2020, doi: 10.1016/ j.douler.2019.11.001
- 8A. WaAer, J. J. Labat, R. Robert, T. Riant, and M. Guérineau, “Physiopathologie des douleurs pelvi-périnéales,” Douleur Analg., vol. 20, no. 3, pp. 117–127, 2007, doi: 10.1007/s11724-007-0048-1
- 9E. Daraï, S. Ploteau, M. Ballester, and S. Bendifallah, “Endométriose : physiopathologie, facteurs génétiques et diagnostic clinique,” Press. Medicale, vol. 46, no. 12P1, pp. 1156–1165, 2017, doi:10.1016/j.lpm.2017.10.003
- 10E. A. Pastore and W. B. Katzman, “Recognizing Myofascial Pelvic Pain in the Female Patient with Chronic Pelvic Pain,” JOGNN – J. Obstet. Gynecol. Neonatal Nurs., vol. 41, no. 5, pp. 680–691, 2012, doi: 10.1111/ j.1552-6909.2012.01404.x
- 11E. Rivest-Gadbois and M. H. Boudrias, “What are the known effects of yoga on the brain in relation to motor performances, body awareness and pain? A narrative review,” Complement. Ther. Med., vol. 44, no. August 2018, pp. 129–142, 2019, doi: 10.1016/j.cAm.2019.03.021
- 12A. Conrad and W. T. Roth, “Muscle relaxation therapy for anxiety disorders: It works but how?,” J. Anxiety Disord., vol. 21, no. 3, pp. 243–264, 2007, doi: 10.1016/j.janxdis.2006.08.001
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- 14M. Sillem, I. Juhasz-Böss, I. Klausmeier, S. Mechsner, F. Siedentopf, and E. Solomayer, “Osteopathy for Endometriosis and Chronic Pelvic Pain – A Pilot Study,” Geburtshilfe Frauenheilkd., vol. 76, no. 9, pp. 960– 963, 2016, doi: 10.1055/s-0042-111010
- 15A. V. Gonçalves, N. F. Barros, and L. Bahamondes, “The PracAce of Hatha Yoga for the Treatment of Pain Associated with Endometriosis,” J. Altern. Complement. Med., vol. 23, no. 1, pp. 45–52, Jan. 2017, doi:10.1089/acm.2015.0343
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- 18L. Zhao, H. Wu, X. Zhou, Q. Wang, W. Zhu, and J. Chen, “Effects of progressive muscular relaxation training on anxiety, depression and quality of life of endometriosis patients under gonadotrophin-releasing hormone agonist therapy,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 162, no. 2, pp. 211–215, 2012, doi: 10.1016/j.ejogrb.2012.02.029
- 19T. A. A. Mira, P. C. Giraldo, D. A. Yela, and C. L. Bene•-Pinto, “Effectiveness of complementary pain treatment for women with deep endometriosis through Transcutaneous Electrical Nerve SAmulaAon (TENS): Randomized controlled trial,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 194, pp. 1–6, 2015, doi:10.1016/j.ejogrb.2015.07.009
- 20L. Zhao, H. Wu, X. Zhou, Q. Wang, W. Zhu, and J. Chen, “Effects of progressive muscular relaxaAon training on anxiety, depression and quality of life of endometriosis paAents under gonadotrophin-releasing hormone agonist therapy,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 162, no. 2, pp. 211–215, 2012, doi: 10.1016/j.ejogrb.2012.02.029
- 21T. A. A. Mira, P. C. Giraldo, D. A. Yela, and C. L. Bene•-Pinto, “Effectiveness of complementary pain treatment for women with deep endometriosis through Transcutaneous Electrical Nerve SAmulaAon (TENS): Randomized controlled trial,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 194, pp. 1–6, 2015, doi:10.1016/j.ejogrb.2015.07.009
- 22L. Zhao, H. Wu, X. Zhou, Q. Wang, W. Zhu, and J. Chen, “Effects of progressive muscular relaxaAon training on anxiety, depression and quality of life of endometriosis paAents under gonadotrophin-releasing hormone agonist therapy,” Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol., vol. 162, no. 2, pp. 211–215, 2012, doi: 10.1016/j.ejogrb.2012.02.029
- 23S. Del Forno A. Arena V. Pellizzone J. Lenzi D. Raimondo L. Cocchi R. Paradisi A. Youssef P. Casadio R. Seracchioli, “Assessment of pelvic floor muscles with 3D/4D transperineal ultrasound in women with deep infiltrating endometriosis and superficial dyspareunia treated with pelvic floor muscle physiotherapy: a randomized controlled trial,” 2021, doi: 10.1002/uog.23590